Les unités de voisinages de Bron Parilly sont emblématiques de l’urbanisme des années 60 de L’Est Lyonnais : les bâtiments monumentaux viennent s’adosser à l’autoroute dont les flots de voitures émanent des métaux lourds, polluant les sols depuis des décennies. Et pourtant, un collectif d’habitant-es désire jardiner : il y a de l’espace dans ce quartier ! Ce rêve se concrétise à l’UC5 grâce à Lyon Métropole Habitat, la ville de Bron en collaboration avec la Régie de Quartier Réussir l’Insertion à Bron (RIB) qui œuvrent pour l’embellissement du quartier. Un ancien terrain de boules en pied d’immeuble locatif est transformé en jardin où poussent des fleurs hors-sol en bacs avec de la terre saine !
Ces bacs fleuris et potager, installés par les habitants sont près du domicile de chacun, beaucoup l’admirent de leurs fenêtres. La règle veut que l’on y vienne en quelques minutes à pied. Le succès est tel que les habitants souhaitent cultiver un grand potager et avoir un vrai jardin. Coralie intervient alors pour LMH et mène une mission de co-constrution avec le groupe et de conseil expert-e pour mettre en place à moindre frais, des lasagnes potagères à partir de biodéchets des services espaces verts de la ville. Compost , bois, feuilles, tontes sont mises en œuvre pour recréer un sol fertile en sur-épaisseur des sols pollués en places.
Les habitants jardiniers découvrent toutes ces nouvelles techniques et prêtent main forte toute la mise en œuvre. Dès la première saison inaugurale, le préfet vient récolter les pommes de terre avec le collectif : « voyant ces magnifiques patates qui semblent sortir miraculeusement de cette terre souple, il est persuadé que ce sont les jardiniers qui les ont mises en terre juste avant qu’il ne vienne pour cet évènement! » La terre prend corps et le jardin prend forme complété de nombreuses plantations d’ornement.
A l’automne 2019, un site de compostage est monté avec 2 partenaires, Terrain d’entente et les brigades vertes dans le cadre d’un chantier d’insertion. Les lasagnes s’enrichissent désormais de compost fait maison par les jardinier-es qui peuvent redonner chaque saison à la terre ce qui lui a été pris : la boucle est bouclée en toute autonomie !