Avec la volonté de démontrer que de nouveaux usages peuvent permettre d’inventer un nouveau paysage, l’association « Sur le sentier des lauzes » a fait le pari d’investir une ancienne parcelle agricole pour y développer des résidences artistiques. L’association fait appel à la jardinière partageuse pour réfléchir à la conception et à la gestion dans le temps des lieux.
Coralie propose de sortir des usages originels du patrimoine agricole en mettant en évidence les 2 éléments fondateurs de la vallée : les terrasses et la châtaigneraie.
Le jardin appelé « l’échappée » ouvre une longue entaille verticale dans la friche du versant de la montagne. Sur une bande de 10 mètres de large, des plantes tapissent les terrasses restaurées, soulignent les murs de pierres sèches et défendent le sol d’une colonisation par les bruyères et les genêts. Cette végétation basse dégage la vue sur la vallée, créant « une échappée » en belvédère. Par contraste, la châtaigneraie et le sous-bois de fougères aigles conservés procurent une ambiance luxuriante.
À la lisière de ces deux espaces, l’atelier-refuge offre un abri pour venir travailler occasionnellement : il est réservé à l’accueil d’artistes, chercheurs, paysagistes, architectes, jardiniers, agriculteurs ou étudiants. Le confort y est réduit au strict minimum et l’équipement débarrassé de tout superflu. Les limites entre l’intérieur et l’extérieur s’effacent pour mettre en relation l’habitant éphémère avec les éléments qui l’entourent.
Espace de contemplation, l’échappée est un lieu pour vivre et penser le paysage, entre l’intime et l’universel. À l’occasion, il accueille les amoureux de la nature qui souhaitent faire l’expérience d’une relation privilégiée au paysage cévenol.
Des artistes comme Giusepe Penone ou Abraham Poincheval ont séjourné à l’Échappée !